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Série : 7th Heaven
Création : 24.12.2006 à 11h22
Auteur : sakura
Statut : Terminée
« Ceci est une fic co-écrite par Haluna et moi. Elle promet d'être longue et nous la rédigerons au fil du temps. Merci de ne pas écrire dedans ! » sakura
Cette fanfic compte déjà 59 paragraphes
Martin : Tu vas bien ?
Ruthie (embrumée) : Oui, je suis juste épuisée, j’ai l’impression qu’on m’a arraché toutes les données que j’avais fourguées dans mon crâne ces derniers jours. Mon cerveau ressemble plus à de la compote qu’à un organe humain !
Martin : C’est normal, les examens produisent ces effets sur la plupart d’entre nous…
Ruthie : Mais toi, tu n’es pas angoissé…
Martin : A moins que je n’arrive à le dissimuler…
Ruthie (soupirant) : J’en ai assez, je suis fatiguée, j’ai mal partout et … (elle s’arrêta, ce qu’elle s’apprêtait à dire ne le regardait pas !)
Martin : Et ?
Ruthie (mentant admirablement) : Rien d’important, ne t’inquiète pas.
Annie : Tu as sans doute trop mangé !
Ruthie (grimaçant) : Non, ce n’est pas mon estomac qui souffre !
Martin : Courage, c’est bientôt fini. Ce soir, tes maux de ventre auront disparu, tout comme ton angoisse. Mais en attendant, il va falloir y aller si tu ne veux pas arriver en retard.
Brad (amusé) : Ca va encore durer longtemps ce petit jeu ?
Todd : Arrête, moi je trouve ça plutôt mignon.
Aaron : Tu plaisantes ? Ca devient ridicule !
Todd : Mais la petite Cambden passe ses examens trimestriels !
Aaron : Ce n’est pas une raison ! A chaque cours, il sort de classe au pas de course pour l’accompagner dans une autre salle ou, si par malheur l’examen dure plus d’une heure, pour vérifier si elle va bien à travers le hublot de la porte.
Brad : Sans oublier les nombreux billets de retard qu’il a accumulés ces 3 derniers jours !
Todd : Vous n’êtes que des envieux ! Je suis certain que vous auriez apprécié qu’une charmante jeune fille soit venue vous soutenir pendant cette période l’année dernière !
Brad : Pas si cette si cette charmante jeune fille avait la tête de Martin.
Jack : Encore à l’attendre, Brewer, décidément tu ne peux plus te passer d’elle…
Martin : Tu ferais bien de décamper avant que mon poing ne s’abatte sur ton visage.
Jack : Comme on est agressif ! Peut être même plus que d’habitude, on se demande vraiment ce qu’elle t’a fait pour que tu t’accroches à elle de cette façon ! (il leva les yeux au ciel et feignit la réflexion l’espace d’une seconde avant de retrouver son air ironique) Suis-je bête, vous avez franchi une étape tous les 2 !
Martin : Tu racontes vraiment n’importe quoi !
Jack : Arrête Brewer, on ne me la fait pas. Vous êtes tous le temps collés comme des anguilles et on a l’impression que vous ne pouvez pas passer une minute l’un près de l’autre sans vous toucher.
Jack : C’est vrai, quoi ! Vous n’êtes pas discrets ! Vos étreintes sont totalement différentes : avant, vous sembliez timides, un simple baiser vous faisait rougir. Vous prendre la main vous suffisait à paraître heureux.
Martin : C’est toujours le cas !
Jack : Si tu le dis… Mais avant, tu avais peur de la serrer trop fort contre toi alors que maintenant… Maintenant, tu la gardes dans tes bras comme si elle n’était qu’à toi, comme si elle faisait partie de toi…
Martin : Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ça !
Jack : Rien, bien sûr, mais ce détail m’a permis de comprendre. Alors dis-moi, elle assure la petite Cambden ?
Martin (caressant tendrement son visage) : Ruthie, qu’est ce qui t’arrive ?
Martin : Dis-moi ce qui ne va pas, je t’en supplie !
Martin : Ton ventre ?
Martin : Ca va passer, ce soir tout ira mieux, je te le promets…
Martin avait raccompagné Ruthie chez elle,elle ne se sentait vraiment pas bien.Donc à peine arrivée chez elle,elle monta pour s’ allonger.Sa mère monta même voir comment elle allait.
Annie : Tu vas bien ?
Ruthie (le teint livide) : Non,pas très bien.
Annie : Tu as faim ?
Ruthie : Oui,je meurs de faim.Je vais descendre .
Annie : Non,non.Je vais te monter un plateau,tu as l’ air vraiment mal je ne veux pas que tu bouges.Je reviens dans quelques minutes.
Ruthie : D’ accord.
Annie remonta quelques minutes plus tard pour monter le plateau à Ruthie.Celle-ci mangea de bon appétit.Elle avait fini son assiette et se levait pour aller dans la salle de bain quand elle entendit la voix de Martin qui discutait avec ses parents.
Annie : Elle n’ a pas l’ air bien.
Martin : Vous savez avec les examens,le stress fait beaucoup de ravages.
Ruthie se regarda,elle ne voulait surtout pas que Martin la voit dans un pyjama comme celui qu’ elle portait.Elle entra dans sa chambre et changea tout de suite de pyjama,elle se mit dans son lit et prit un livre pour se faire une contenance quand Martin allait monter la voir.Quelques minutes elle entendit quelqu’ un frapper à sa porte.
Ruthie : Entrer !!
Martin : Coucou.Ca va ?
Ruthie : Un peu mieux depuis que tu es là !
Martin s’ approcha de Ruthie et déposa un baiser sur les lèvres livides de sa bien aimée.Elle avait le teint blafard mais elle avait quand même le sourire.
Martin : J’ ai discuté avec tes parents ils avaient peur que tu aies attrapé quelque chose mais je leur ai dit que le stress pouvait faire des ravages.
Ruthie le regarda,elle commençait vraiment à douter que ce soit le stress.Elle lui sourit,il était tellement craquant.Elle s’ approcha de lui et posa ses lèvres sur les siennes.Martin commençait à sentir en lui la même passion que la nuit de la tempête.Il essaya de la repousser gentiment,mais cela était vraiment dur.
Martin : On devrait pas,il faut qu’ on évite!
Ruthie : Tu as raison.Jack commence à avoir vraiment des soupçons sur nous deux.Il est venu me narguer et je l’ai envoyé balader.Mais j’ ai peur qu il comprenne.
Martin : Oui je sais.Il est aussi venu me voir et ça a un peu dégénérer.Mais le point est que nous devons faire un peu plus attention.
Ruthie : Oui,tu as raison.Mais de toute façon j’ai une confiance sans borne envers toi.
Martin : Moi aussi.Tu es la femme de ma vie.Je t’ aime.
Ruthie le regarda,il avait cet air sérieux qu’ elle lui trouvait si sexy.Elle ne savait pas comment elle avait fait pour vivre sans lui et maintenant qu’elle l’avait elle ne voulait plus le perdre.
Lucy (sa fille dans les bras) : Ruthie ? Qu’est-ce qui t’amène ?
Ruthie (une boule serrée contre son cœur) : J’ai besoin de parler…
Lucy : Oh… Entre alors…
Ruthie : Merci.
Lucy : Qu’est ce qui se passe ?
Ruthie (dont la crainte surpassa la raison) : Rien !
Lucy (la grondant du regard) : Je croyais que tu avais besoin de parler ?
Ruthie : Non, je voulais simplement te rendre visite…
Lucy (tentant une première approche) : C’est Martin ?
Lucy : Ca a un rapport avec papa et maman ?
Ruthie (surprise) : Non ! Pourquoi ?
Lucy : Alors qu’est ce qui t’arrive ?
Ruthie (grommelant) : J’ai mal au ventre…
Lucy (répétant, incrédule) : Tu as mal au ventre…
Ruthie (se levant d’un bond) : Il faut que j’y aille !
Lucy (la rattrapant par le bras) : Oh, non ! Certainement pas !
Ruthie (feignant la colère) : Tu ne vas tout de même pas me retenir ?
Lucy (les poings sur les hanches) : Tant que tu ne m’auras pas exposé ton problème, si !
Ruthie : Et qu’est ce qui te fait croire que j’ai un problème ?
Lucy : Ton air coupable, tes mains moites, tes doigts que tu tritures depuis ton arrivée ! Je continue la liste ?
Ruthie (se rasseyant sur le canapé d’un air boudeur) : Non, c’est bon…
Lucy : Est-ce qu’il sera nécessaire que je te torture pour que tu m’avoues enfin ce qui te t’ennuie ?
Ruthie (souriant pauvrement) : Non, je n’espère pas. Alors voilà… (elle prit une profonde inspiration, consciente que les paroles qu’elle allait prononcer changeraient probablement le cours de sa vie) J’ai du retard dans mes règles…
Lucy (amusée) : Et c’est ça qui te tracasse ? Les jeunes filles de ton âge ont quelquefois des cycles irréguliers. Il arrive que leur corps ne réagisse pas certains mois, surtout lorsqu’elles ont été soumises à un stress particulièrement important. Tu as passé des examens difficiles ces derniers temps, tu as eu mal au ventre et…
Lucy : L’angoisse chamboule tout notre métabolisme alors il ne peut s’agir que de cela. Non, vraiment, tu n’as pas à t’inquiéter, à moins que tu oublies de mentionner un détail…
Confuse, l’adolescente baissa piteusement la tête : même si elle ne la croyait pas capable de parler de sexualité, sa sœur devinait et le vif du sujet serait bientôt abordé. Son cœur tambourina dans sa poitrine et elle aurait souhaité se transformer en petite souris, en poussière, en n’importe quelle particule qui puisse la soustraire au regard accusateur de la belle Kinkerk.
Lucy (n’en revenant pas) : Ruthie, ne me dis pas que…
Lucy (toujours sous le choc) : Martin…
Lucy (dont le ton montait) : Ce n’est pas vrai, Ruthie ! Comment as-tu pu faire ça ? Tu n’as que 16 ans et… Et tu es trop jeune, tu ne pouvais pas ! Non, mais je rêve ! Qu’est devenue ma petite sœur qui savait à peine ce que sortir avec un garçon signifiait ?
Lucy : Non, mais Ruthie, tu te rends compte de ce que tu as fait ? Tu n’es encore qu’une enfant et tu as perdu ton innocence avec un garçon qui ne sera peut être qu’une passade !
Ruthie (dont la colère avait été réveillée par cette phrase) : Martin est l’homme de ma vie !
Lucy : C’est ce que tu crois à présent, mais dans quelques années ? Peut être que tu regretteras de ne pas avoir offert ta première fois à ton mari ! Peut être que celui qui te donnera des enfants sera jaloux de Martin !
Lucy : OK, et tu as peur parce que tu n’as pas tes règles, mais cela ne devrait pas poser de problème, non ?
Lucy (écarquillant les yeux) : Ruthie, dis-moi que vous vous êtes protégés…
La brunette se pinça les lèvres, se mordit les joues et détourna le regard ; ce silence réalimenta la fureur de la jeune pasteur qui sauta encore une fois du canapé pour vociférer plus fort.
Lucy : Mais tu es complètement folle ! A quoi ont servi les cours sur la sexualité que j’ai dispensés il y a quelques temps ? Décidément, vous les jeunes, vous n’écoutez rien ! Vous ne prêtez attention qu’à vos plaisirs purement charnels sans vous soucier des conséquences ou de la moralité ! Tu sais comment terminent les filles qui commencent aussi tôt ?
Ruthie (le visage ruisselant de larmes et le cœur en miettes) : Je ne suis pas une traînée, si c’est ce que tu insinues ! J’aime Martin de tout mon cœur et il m’aime aussi ! Je ne regrette rien, je veux passer ma vie avec lui !
Lucy : Tu es si naïve ! Ton avis changera avec le temps et tu t’en voudras ! Mon dieu, mais comment as-tu pu te montrer aussi stupide ?
Ruthie (hurlant à plein poumons) : Ce qui est fait est fait ! Jamais je ne remettrai en cause cela ! J’ai donné mon corps à la personne qui possède mon âme ! Et si tu n’es pas d’accord, tant pis ! Mais au lieu de me servir une de tes leçons de morale inutiles, tu ferais mieux de m’aider !
Cette phrase résonna comme un écho dans l’esprit de la jolie blonde et elle réalisa son erreur : jamais elle n’aurait ainsi sermonné un membre en détresse de la paroisse. Elle aurait plutôt immédiatement cherché un moyen de venir à son secours, de lui fournir des conseils judicieux et un soutient acceptable. Mais au lieu de cela, elle s’égosillait sur sa petite sœur dont le désarroi semblait le plus complet. Elle s’approcha alors doucement d’elle et la prit dans ses bras, comme pour la persuader qu’elle tenterait de jouer au mieux son rôle d’aînée.
Lucy (se radoucissant) : Tu as raison, le temps n’est plus aux jugements. Après tout, moi aussi à ton âge je voulais avoir des rapports sexuels avec mon petit ami du moment. Tu es une petite femme à présent alors que nous te traitons tous comme une enfant. Tu devrais pouvoir faire tes choix par toi-même mais… Je pensais que tu attendrais…
Lucy : OK, il faut passer à autre chose maintenant. (elle prit un ton de médecin qui, dans une autre circonstance, aurait pu amuser sa benjamine) Tu as combien de jours de retard dans tes règles ?
Ruthie : Environ une semaine…
Lucy : Et ça date de combien de temps ?
Ruthie (surprise) : Quoi ?
Lucy : Martin et toi… Quand… (elle grimaça, aborder ce sujet avec elle semblait délicat, les imaginer nus tous les 2 l’un contre l’autre la dégoûtait mais elle n’avait pas le choix si elle souhaitait venir en aide à sa soeur)Ruthie (indignée) : Ca ne te regarde pas !
Lucy (la grondant du regard) : Ruthie, je dois savoir…
Ruthie : Ca fait presque 3 semaines…
Lucy : Ce qui nous ramène à la mi-février… (elle réalisa soudain) Mon dieu, la tempête !
Ruthie : Lucy !
Lucy (moqueuse) : Et bien tu as dû passer une belle saint valentin !
Ruthie (les joues empourprées et l’air totalement embarrassé) : Lucy ! Arrête !
Lucy (revenant à la raison) : C’est vrai, cela ne me regarde pas. Mais si on calcule bien, tu ne te trouvais pas loin de ta période d’ovulation…
Ruthie (sentant son cœur retomber lourdement dans sa poitrine, comme si le sol l’attirait durement à lui) : Oh non, ce n’est pas vrai !
Lucy (se levant) : Il doit me rester un test de grossesse dans le placard de la salle de bain…
Elle disparut quelques secondes puis tendit une boîte blanche et bleue à sa benjamine. Cette dernière la saisit et posa sur elle un regard inquiet et surpris : jamais elle n’aurait pensé effectuer ce type d’examen à 16 ans et pourtant, la situation l’exigeait actuellement. Elle l’ouvrit, le cœur battant et consulta la notice d’un œil attentif. Puis elle poussa un soupir angoissé en relevant la tête vers son aînée.
Ruthie (grimaçant) : Il faut vraiment que je le fasse ?
Lucy (s’affirmant) : Si tu veux une réponse à tes questions, oui.
« + »
Elle n’ arrivait toujours pas à y croire.Sa soeur ne l’ avait pas compris mais avait décidé de l’aider.Maintenant,le plus dur était de le dire à Martin.Elle avait décidé d’ aller chez lui pour lui annoncer car elle savait qu’ il était seul,son père étant absent.Elle descendit dans la cuisine et trouva Simon et Cécilia en train de discuter.
Ruthie : Tu peux m’ emmener chez Martin ?
Simon : J e n’ai pas le temps.
Ruthie (les larmes aux yeux) : S’ il te plaît !!!
Simon regarda sa petite soeur:elle était différente depuis quelques jours,elle leur cachait quelque chose.
Cécilia : Emmène-là,je vais t’ attendre ici.
Simon : D’ accord.
Pendant le trajet,Simon essaya de faire parler sa
benjamine.
Simon : Qu est-ce qui t’ arrive ?
Ruthie : Rien.
Simon : Quelque chose te tracasse et tu peux m’ en parler.Je suis là pour t’aider.
Ruthie : Non.C’ est entre Martin et moi !
Ruthie le regarda,il voulait juste l’aider,mais elle ne pouvait pas le lui dire.Pas maintenant...Ils arrivèrent devant le domicile Martin et Simon demanda à Ruthie s’il devait venir la récupérer.
Ruthie : Non.
Elle regarda la voiture s’ éloigner et tourna son regard
vers la maison des Brewer,la peur et le bonheur l’envahirent.C’ est ici que tout avait commencé et que tout avait basculé... Et cela en une seule nuit...Ruthie avança,elle avait tellement peur de la réaction du beau brun.Elle frappa à la porte et il ouvrit.
Martin : Je ne savais pas que tu devais venir !
Ruthie (les yeux humides) : Moi non plus...
Martin était sceptique face à la réponse de Ruthie.Il la fit entrer et ils se dirigèrent vers le salon.En entrant,Ruthie sentit son coeur se serrer et son cerveau s’embrumer.Martin la regardait en souriant,avec ce sourire qui la faisait littéralement fondre.Il s’ approcha d’elle pour la prendre dans ses bras mais elle le repoussa.
Martin (surpris) : Qu est-ce qu il y a ?
Ruthie (le ton grave) : J’ai peur de perdre mon courage si tu me serres dans tes bras.
Martin : Quel courage ?
Les larmes commençaient à couler sur les joues de Ruthie,elle ne pouvait plus les retenir.A cet instant elle se croyait en plein Enfer,sa vie avait basculé du côté des ombres,la lumière de la joie était de plus en plus lointaine.Elle s’ installa sur le canapé de façon à ce que Martin ne la voit pas.
Martin (énervé) : Qu’ est-ce qui se passe ? Ruthie ? Dis le moi !
Il s’ avança vers elle et vit les larmes qui coulaient sur ses joues.Il remarqua qu’ elle avait toujours le teint blafard.
Martin (sur un ton doux) : Tu es malade ?
Ruthie (entre deux sanglots) : Non !
Martin : Tu peux tout me dire.Je t’aime.Et jamais je ne te laisserai tomber.
Ruthie : Je suis& ..Je. ..
Martin (insistant) : Quoi ?
Ruthie (prenant son courage à deux mains) : Je suis enceinte.
Martin était abasourdi,il avait reçu comme un coup de masse sur la tête.Elle ne pouvait pas. ..Il ne pouvait pas!
Martin : Non,non,non !!! Tu ne peux pas être. ..
Ruthie (finissant sa phrase) : Enceinte.Je le suis.
Martin (énerver) : Tu es inconsciente.
Ruthie : Quoi ?
Martin la regardait elle venait de se lever d’ un seul coup,ses yeux étaient remplis de haine.
Ruthie (criant) : Je suis inconsciente!Nous étions deux!Et je n’ étais pas la personne la plus expérimentée!Je croyais que je pouvais compter sur toi.Je croyais que tu m aimais.Cette nuit-là,je me suis donnée à toi,corps et âme.Je pensais pouvoir compter sur toi!
Martin (de plus en plus énervé) : Mais ça brise ma vie.Nous sommes encore des gosses et je ne peux pas!
Ruthie (pleurant de plus belle) : Ca brise ta vie ! Et la mienne ! Je ne savais pas que ce genre de chose pourrai t m’arriver ! Cet enfant. ..Tout mes rêves se brisent !
Martin : Tu peux avorter.
Ruthie : Avorter !
Martin : Oui.
Ruthie : Je vois que je me suis trompée sur toi.C est fini!Je ne veux plus te voir! Plus jamais!
Ruthie sortit en courant de la maison et sans s’ en apercevoir, ses pas la guidèrent vers l’ église.Elle entra dans l’ église et frappa à la porte du bureau de sa soeur.La seule personne qui pouvait l’ aider...
Lucy (surprise) : Qu’ est-ce que tu fais là ?
Ruthie : Je le lui ai dit.
Lucy : Et ?
Ruthie éclata en sanglots et se laissa glisser contre le mur.Sa vie était terminée.Martin n’ était plus là...
Ruthie (pleurant de plus belle) : Ca brise ta vie ! Et la mienne ! Je ne savais pas que ce genre de chose pourrai t m’arriver ! Cet enfant. ..Tous mes rêves se brisent !
*****
***
Une nouvelle journée commençait et Ruthie se demandait comment elle avait fait pour survivre à celle de la veille.Sa discussion avec Martin l’ avait anéantie,elle ne savait plus ce qu’ elle devait faire.En plus il ne restait plus qu’ une semaine avant que le délai légal.Elle ne savait plus ou elle en était...Toute sa vie ne serait plus comme avant.Elle avait décidé d’ aller parler avec Lucy.Elle était devant chez sa soeur aînée et allait frapper quand Kevin ouvrit la porte avec Savannah dans les bras.
Ruthie : Salut !
Kevin : Coucou ! Ca va ?
Ruthie : Non,pas trop. Où vas-tu ?
Kevin : Au parc avec Savannah. Elle n’ arrive pas à dormir et comme le temps est clément, je me suis dit qu’ une ballade lui ferait du bien.Et toi,que viens-tu faire ici ?
Ruthie : Je viens parler avec Lucy.
Kevin : D’ accord.
Il s’ éloigna avec Savannah vers la voiture quand il fit volte-face.
Kevin : Au fait, j’ ai des étiquettes de soupe dans la cuisine pour toi. ..
Ruthie : Merci.
Ruthie ne pensait même plus à sa collecte d’ étiquettes depuis qu’ elle était avec Martin et encore moins depuis qu’ elle avait appris qu’ elle attendait un enfant.Elle entra dans la maison et trouva sa soeur dans le salon,allongée sur le canapé. Le regard de Ruthie s’ attarda sur le ventre arrondi de son aînée, elle ne savait pas si elle pourrait supporter cela. Sa soeur la regarda avec un sourire.
Ruthie : Pourquoi tu souris comme ça ?
Lucy (un grand sourire sur le visage) : Le bébé vient de bouger.Tu veux le sentir ?
Ruthie (les larmes lui montant aux yeux) : Non... Je suis venue pour te parler.
Lucy : De quoi ?
Ruthie avait décidé de prévenir ses parents, elle ne savait pas comment ils allaient le prendre et elle avait besoin d’ aide.
Lucy : Ruthie !!
Ruthie (sortant de ses pensées) : Il faut que tu m’ aides.
Lucy : Pourquoi ?
Ruthie : J’ ai décidée de tout dire à maman et papa.Je ne peux plus leur mentir, c’ est trop dur.Et si je dois faire un choix. ..Je veux qu’ ils sachent...
Lucy : Je te comprends mais pourquoi tu as besoin de mon aide ?
Ruthie : Je veux que tu viennes avec moi,j’ ai peur de leur annoncer seule.Je veux que tu sois là,j’ ai peur de leur réaction.
Lucy : C’ est sur que leur réaction ne sera pas celle que tu espères,mais je veux bien être avec toi.Je sais que tu as besoin d’ aide.
Lucy s’ extirpa avec beaucoup de mal de son canapé, attrapa son manteau et prit la main de sa benjamine.Elles sortirent du domicile et se dirigèrent vers la grande maison des Camden.Elles entrèrent et trouvèrent une partie de la famille dans la cuisine.
Ruthie : Maman,Papa...J’ ai quelque chose à vous dire.
Annie (inquiète) : Simon, prends les jumeaux et monte avec eux dans leur chambre.
Simon : D’ accord.
Il se leva et monta les jumeaux dans leur chambre,il se demandait bien ce que Ruthie avait à annoncer à leurs parents.Dans la cuisine tout le monde était silencieux.Eric décida de briser ce silence qui devenait pesant.
Eric : Alors que se passe-t-il ? C’est à propos de Martin et toi ?
En entendant le prénom de Martin, Ruthie sentit son coeur se serrer si violemment qu’ elle se demanda si elle n’ allait pas s’ évanouir. Elle regarda ses parents et tourna son regard vers son aînée qui avait l’air aussi préoccupée.
Ruthie : Oui si on veut...Il s’est passé quelque chose qui a eu des conséquences...
Annie (de plus en plus inquiète) : J’ai peur. Que s’est-il passé ? Dis-le nous! Nous sommes tes parents, nous comprendrons.
Ruthie : Je crains que non...
Et sans savoir comment, elle éclata en sanglots devant le regard de plus en plus inquiet de ses parents.Lucy se leva, s’ assit à côté de sa petite soeur et la prit dans ses bras.
Lucy (en regardant ses parents) : Elle a peur de vous le dire.
Annie : Tu es au courant ?
Lucy : Oui et je l’ ai très mal pris. Mais c’ est ma petite soeur et elle avait besoin de moi.
Annie (s’ approchant de ses filles) : Ruthie, dis nous ce que tu as à nous dire. Nous tenterons de comprendre...
Ruthie regarda sa mère: elle avait ce regard qui la faisait craquer quand elle lui cachait quelque chose.
Ruthie : Je suis... Moi et Martin...
Lucy : Vas-y ma chérie.
Ruthie : Je suis enceinte.
Ce fut comme-ci le sol venait de s’ ouvrir sous les pieds d’ Annie,elle s’ assit tellement vite que c était l enfer qui venait de se déployer sous elle.Eric, quand à lui, était resté immobile,il ne pouvait pas croire que sa petite fille soit enceinte !
Lucy : Maman ? Papa ?
Eric sortit peu à peu de sa torpeur.
Eric : Je ne ... Tu ne peux pas être... Ruthie, dis-moi que c’ est faux.
Ruthie (les larmes roulant sur ses joues) : Non,je ne peux pas. Parce que c’ est la vérité.
Annie commençait à assimiler les paroles de sa fille : son bébé était... Non, elle avait du mal comprendre !
Annie : Tu es enceinte ?
Ruthie (en regardant sa mère) : Oui... Mais je...
Annie : Quoi ?
Ruthie : Je ne sais pas si je vais le garder.
Eric regarda sa fille, elle avait l'air tellement fragile, il aurait du se rendre compte de ce qui ce passait, mais jamais il n’aurait songé à cela. Un bébé ! Mais elle était tellement jeune ! Il ne pouvait pas la laisse commettre une erreur qu’ elle regretterait toute sa vie !
Eric : Tu as bien réfléchi?
Ruthie : De toute façon, Martin ne veut pas de cet enfant, alors je ne sais pas. Mais si je prends une décision, personne ne me fera changer d’avis...
Simon était dans la chambre des jumeaux quand il avait entendu des cris provenant de la chambre de sa benjamine. Que pouvait-il bien se passer ? Il écoutait attentivement pour essayer de comprendre quel était le sujet de la discussion ou plutôt de cette dispute.
...: Pourquoi maman elle crie comme ça ?
Simon se retourna vers ses petits frères qui étaient assis dans leur lit. Il s’ approcha d’eux.
Simon : Je ne sais pas.
David : Elle doit avoir de bonnes raisons.
Sam : Ruthie a du faire une grosse bêtise.
David : Encore plus grosse que celle de Mary.
Sam : Ouais.
Simon les regarda, ils avaient l’air jeunes mais ils prenaient toujours conscience de ce qui les entourait. Il parla encore quelques minutes avec eux.
Simon : Bon maintenant il est l’heure de dormir.
Sam et David : D’accord.
Ils se mirent sous les couvertures et Simon sortit de leur chambre, les cris avaient cessé. Il regarda autour de lui mais il ne vit pas sa mère.Il monta les quelques marches qui le séparaient de la chambre de sa soeur et découvrit sa mère, en larmes, assisse par terre. Il s’accroupit près d’elle et la regarda, elle avait l’air vraiment mal. Il ne l’avait jamais vue comme ça.
Simon : Maman ?!
Annie releva son visage plein de larmes vers son fils.Il avait l’air vraiment inquiet.
Annie : Qu’ est-ce qu’ il y a ?
Simon : Ce serait plutôt à moi de te demander ce qui ce passe. On entendait les cris depuis la chambre des jumeaux. Ils m’ ont demandé ce qui ce passait mais je n’ ai pas pu leur répondre car je n’ avais pas la réponse.
Annie : Je ne sais pas si c’ est moi qui doit te le dire.Tout cela semble tellement improbable...
Simon (coupant la parole à sa mère) : Maman! Dis moi ce qui ce passe.Ruthie ne me le dira jamais.Elle a fait quelque chose qu’ elle n’ aurait pas du faire ?
Annie : Oui et cela a une conséquence. Et cette conséquence se ressentira sur toute sa vie. Et cela a déjà commencé.
Simon : Elle a fait quelque chose de semblable à Mary ?
Annie (ayant un rire nerveux) : Non,c’ est bien pire.
Simon : Qu’ est-ce que c’ est ?
Annie regarda son fils.Il fallait bien qu’il sache ce qui ce passait,il le saurait à un moment ou à un autre.
Annie : Elle attend un enfant.
Simon, qui était accroupi devant sa mère, se laissa tomber par terre.Sa petite soeur !
Simon (énervé) : C’ est pas vrai !!
Annie : Si. C’ est pour cela que tu nous entendais crier.Car je lui ai dit que nous allions l’ envoyer chez vos grand-parents.
Simon : Elle va partir chez le Colonel ?
Simon commençait à assimiler les données que sa mère venait de lui donner.Cela était impossible! Il se leva d’ un bond sous le regard médusé de sa mère et se mit a frapper dans la porte de sa soeur.
Simon : Il faut que je lui parle.
Annie : Fais le demain.Elle m’ en veut tellement.
Annie descendit, laissant son fils seul devant la porte. Celui-ci s’y adossa.A l’intérieur Ruthie était assisse sur son lit,le regard dans le vide. Il fallait qu’ elle prenne une décision...
Simon avait vraiment passer une mauvaise nuit,il n’en revenait toujours pas.Il était dans la cuisine et regardais ses parents,ils avaient l’air aussi fatigué que lui.
Simon : Je n’en reviens toujours pas ce ne peut pas être possible.
Eric : Si,ce l’est.
Simon : Et Martin ?
Ses parents le regardèrent.Ils avaient eu une confiance sans borne envers lui et il les avaient trahi à travers leur petite fille.
Eric : Ruthie le lui a dit….Mais il ne veut rien savoir,il ne veut pas entendre parler du bébé.
Simon (énerver) : C’est à cause de lui si elle est dans cette état.Vous l’avez revu ?
Annie : Non.Il ne vient même plus à la messe.Nous avons seulement vu son père mais il n’a pas l’air au courant.
Simon : Il faut que je parle avec Ruthie.
Il se leva avant que ses parents ne lui dise quelque chose.Il fallait qu’il sache,il voulais à tout prit comprendre.Il rentra dans la chambre de sa benjamine sans frapper et la trouva assisse sur son lit le regard dans le vague.
Simon (en criant) : Pourquoi ?
Ruthie : Quoi ?
Simon était tellement énerver qu’il faisait les cent pas depuis qu’il entrer dans la chambre.
Simon (de plus en plus énerver) : Quoi ! Tu est enceinte alors que tu n’a que seize ans.Tu est une gamine…Et en plus le soi disant homme de ta vie t’a laisser tomber.Je lui avait dit de te protéger de ne pas te faire de mal et il a fait tout le contraire….
Ruthie : Peut être.Mais je l’aime et tout ce que tu dit n’y changera rien.
Simon n’en revenait pas elle l’aimai toujours alors qu’il l’avait laisser tomber.Il la regarda plus attentivement et remarqua qu’elle pleurait.Il ne savait plus quoi dire mais il était tellement énerver.
Simon : Tu l’aimes ? Après ce qu’il t’a fait ? Je ne te comprend plus.
Ruthie (ayant un rire nerveux) : Tu me fait rire et toi avec Georgia.
Simon reçu comme un coup dans le ventre et cela lui fit revenir les pieds sur terre.
Simon : Oui,mais en fin de compte elle n’était pas enceinte alors que toi…
Ruthie (énerver) : J’en ai ras-le-bol.Les reproches et tout le reste vous ne me comprenez pas.Et de toute façon vous ne me verrez bientôt plus….
En disant cela Ruthie s’était diriger vers la porte de sa chambre et avait attraper son manteau au passage.Simon s’était assis sur le lit de sa sœur et n’avait même pas essayer de la rattraper.Il redescendit dans la cuisine où il trouva sa mère en train de faire la vaisselle.
Annie : Alors ?
Simon : Elle est partie faire un tour.Je crois que j’ai été un peu dur avec elle mais j’était tellement en colère
Annie : Où est-ce qu’elle est partie ?
Simon : Je ne sais pas mais elle reviendra j’en suis sûr.
Annie : Oui….Cécilia a appeler,elle veut que tu ailles la rejoindre sur la promenade.
Simon se retrouva sur la promenade ou il devait rejoindre Cecilia,il ne s’était toujours pas remis de la dispute qu’il avait eu avec Ruthie et il ne vit pas arriver sa dulcinée.
Cécilia : Coucou ! Ca va ?
Simon : Non ! Rien ne va !
Cécilia : Explique-moi.
Simon s’assit sur le banc le plus près et regarda Cécilia,il avait vraiment de la chance de l’avoir.Il devait en parler avec quelqu’un et il savait qu’il pouvait avoir confiance en elle.
Simon : C’est Ruthie.
Cécilia : Elle a rompu avec Martin ?
Simon : Ne me parle plus de lui.
Cécilia : Pourquoi ?
Simon : Car il a fait du mal à ma sœur et à cause de lui elle est briser.
Cécilia : Qu’est-ce qu’il lui a fait ?
Simon : Il l’a mis enceinte.
Cécilia regardais Simon pour voir si il ne plaisantais pas,cela ne pouvait pas être possible Ruthie n’aurait jamais fait une bêtise comme celle-ci.
Cécilia : Ce n’est pas possible !
Simon : Si.
Ruthie était en train de marcher sa discussion avec Simon ne l’avait pas aider…Et Martin…Elle ne pourrait certainement plus compter sur lui,il l’avait laisser tomber.Elle s’arrêta,ses pas l’avaient mener à la clinique.Elle regarda autour d’elle et entra….Elle avait pris sa décision.
Eric : Où diable étais-tu donc passée ?
Ruthie : J’avais besoin de marcher un peu, de m’imprégner de l’image de cette ville puisque je pars bientôt…
Annie (embarrassée) : Oui… Oui, je comprends…
Ruthie (tristement) : Non, tu ne comprends rien…
Annie (choisissant de changer de sujet) : Nous mangeons dans 20 minutes.
Ruthie : Ne m’attendez pas, j’ai l’estomac noué. Et puis… Il faut que je commence à préparer mes valises…
Annie : Tu as besoin d’aide ?
Ruthie : Ne cherche pas à te mettre du côté de la victime alors que tu es l’un des bourreaux. Je préfère me débrouiller seule.
Simon (murmurant pour lui-même) : Non, pitié, pas cela…
Simon : Mac, c’est Simon, j’aurais besoin d’un petit renseignement…
Mac (ironique) : Oui, je vais bien et toi ?
Simon : Désolé… Mais je suis un peu préoccupé…
Mac : Raconte-moi tout !
Simon : Tu travailles bien en tant qu’aide-soignant à la clinique de Glenoak pendant les vacances, n’est-ce pas ?
Mac : Je commence à voir où tu veux en venir…
Simon : Est-ce que Ruthie est passée cet après-midi ?
Mac : Oui.
Simon : Et ?
Mac : Je n’ai pas le droit de t’en dire plus. Cette information relève du secret médical.
Simon : Elle s’est faite avorter ?
Mac : Je ne peux pas répondre à cette question et tu le sais très bien. Toute l’équipe soignante est soumise à la loi et…
Simon : Je me contrefous de la loi ! Ruthie perçoit l’avortement comme un crime et cet acte pourrait la déstabiliser toute sa vie !
Mac : Les médecins sont là pour en juger, un examen psychologique doit être réalisé dans toutes les situations de ce genre…
Simon (durement) : Qui connaît le mieux ma sœur ? Tes médecins ou moi ?
Mac (soupirant) : Elle a pris rendez-vous pour demain matin à 9h…
Simon : Merci, je te revaudrai ça !
Mac : Je l’espère bien ! Mais que cette information ne remonte pas jusqu’à moi car je perdrais ma place et mes espoirs de faire un jour carrière dans le domaine hospitalier.
Simon : Pas de problème.
Mac : Une dernière chose : le père, c’est…
Simon (ne le laissant pas achever sa phrase) : Oui !
Mac : Et il ne vient même pas avec elle.
Simon : Je doute qu’il soit au courant de sa décision, Ruthie ne veut plus le voir.
Mac : Tu ne comptes tout de même pas lui en parler.
Simon : Non, je compte seulement dissuader ma petite sœur d’aller contre sa conscience.
Mac : Je ne peux que te souhaiter bonne chance alors…
Ruthie (surprise) : Qu’est ce qui te prend ?
Simon : Et toi ? Tu es bien matinale…
Ruthie : J’ai besoin de m’aérer, je me sens étouffée dans cette maison où vous ne cessez de me juger !
Simon : Ne mens pas, je sais parfaitement où tu vas…
Ruthie (ironique) : Je vois que Mac a parlé. (elle choisit de se justifier face à l’air ahuri de son aîné) Je doute que les médecins trahissent le fameux Secret Médical, mais un aide soignant peut décider de venir en aide à un ami… Il risque sa place, et sa carrière…
Simon : Ne t’en prends pas à lui.
Ruthie : De toute façon, ça ne change rien, ma décision est irrévocable.
Simon : Tu aurais tout de même pu nous en informer, en discuter avec quelqu’un avant d’envisager une action si désespérée !
Ruthie : J’ai fait une bêtise et je dois la réparer !
Simon : En passant outre tes convictions et ta conscience ? Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une solution.
Ruthie : C’est pourtant la seule que j’ai trouvée. L’autre alternative n’est pas envisageable.
Simon : Ce qui est fait est fait, Ruthie. Avant de connaître Martin, tu aurais dit à n’importe quelle fille dans ta situation d’assumer les conséquences de son acte et de ne pas en faire payer le prix à un être qui n’a rien demandé.
Ruthie (amèrement) : Justement ! Comment crois-tu que l’on considère les filles mères ? Comment crois-tu que l’on traite leur enfant, en particulier si le père n’est pas présent ? Je ne me sens pas capable d’affronter tout cela, je ne me sens pas le courage d’imposer cette situation à un être qui, comme tu le dis si bien, n’a rien demandé. (elle reprit sa respiration pour étouffer un sanglot) Auparavant, je n’aurais pas tenu le même discours, tu as raison. Mais je ne comprenais probablement pas ce que ces filles traversaient. Je me trouve à présent à leur place et je vais réagir de la même façon.
Simon : Tu ne penses pas ce que tu dis ! Tu rejettes l’avortement et tu as horreur de la lâcheté ! Tu vas finir par te dégoûter toi-même et par t’enfoncer dans les ténèbres ! Tu as peut-être berné les médecins, mais tu ne tromperas pas ton grand frère ! Tu t’en mordras les doigts toute ta vie si tu tues cet enfant.
Ruthie (reprenant les arguments médicaux) : Ce n’est pas encore un enfant, juste un amas de cellules…
Simon : Cesse de tenter de te convaincre de cela ! C’est un point de vue acceptable, mais qui n’est pas le tien ! Tu ne te sens pas capable d’élever cet enfant, mais je ne te laisserai pas seul ! Je t’aiderai s’il le faut et tu sais que Lucy te soutiendra.
Ruthie : Bien sur… Que pourriez-vous faire à des centaines de kilomètres de moi ?
Simon : Nous trouverons bien une solution.
Ruthie : La solution est déjà trouvée. Je suis désolée…
Simon (implorant) : Ne fais pas ça, Ruthie.
Ruthie (une larme roulant sur sa joue) : Je n’ai pas le choix.
La jeune fille contourna son grand frère et déambula laconiquement dans le couloir afin d’atteindre les escaliers.
Simon : Laisse-moi au moins t’accompagner, tu auras besoin de soutien pour traverser cette épreuve.
Ruthie : Je préfère rester seule, j’ai besoin de réfléchir… Merci tout de même.
Simon : Laisse-moi t’aider.
Ruthie : J’ai commis une erreur seule, je la réparerai seule…