Litteris mandareCAPRICE (09.03.2006 à 19:16)
Ahhh oui mes écrits… Les survivants en parlent encore lol
Bien sûr que si je vais prendre la grosse tête tu ne penses quand même pas que j’ai passé ¾ d’heure à me faire une mise en plis littéraire pour rien ?
Donc, comment te présenter Platon ?? J’ai pas son portable sur moi mais dés que je remets la main dessus… promis :-D
En gros c’est une indiscrétion… un dialogue que tu lis en l’occurrence et auquel tu ne peux participer mais tu te fais forcément une idée de la chose.
Personnellement en ce moment je lis second alcibiade – hippias mineur – premier alcibiade – euthyphron – Lachès – Charmide – Lysis – Hippias majeur – ion lol Oui, c’est bien rébarbatif dit comme ça mais ce sont les titres de petits dialogues rapportés en fait (je vulgarise hein !! Que les puristes me jettent la première pierre ;-))
Comme première lecture Platonique lol je te conseille : Le Sophiste
Un court extrait :
L’étranger : Mais à présent il nous est apparu qu’il participait de l’être, en sorte que peut-être le sophiste ne combattrait plus sur ce terrain. Mais peut-être objecterait-il que parmi les formes, les unes participent du non-être, mais les autres non, et que précisément le discours et l’opinion sont de celles qui n’en participent pas, et alors il soutiendrait que l’art de faire des images et des simulacres, où nous prétendons le confiner, n’a pas du tout d’existence, puisque l’opinion et le discours n’ont point de communauté avec le non-être; car il n’y a absolument rien de faux, si cette communauté n’existe pas. Voilà donc pour quelles raisons il faut nous enquérir d’abord de ce que peuvent bien être le discours, l’opinion et l’imagination, afin que, les connaissant, nous puissions découvrir leur communauté avec le non-être, et, celle-ci découverte, démontrer que le faux existe, puis, le faux une fois démontré, y emprisonner le sophiste, si l’on peut retenir cette charge contre lui; sinon, nous le laisserons aller pour le chercher dans un autre genre.
Théétète : Il semble bien, étranger, que ce que nous avons dit du sophiste au début est pleinement justifié: c’est vraiment une espèce de gibier difficile à chasser. Évidemment il est très fertile en problèmes. Sitôt qu’il en met un en avant, c’est un rempart qu’il faut franchir en combattant, avant d’arriver jusqu’à lui. Maintenant à peine sommes nous venus à bout de celui qu’il nous a opposé en niant le non-être, qu’il nous en a opposé un autre, et il faut que nous démontrions l’existence du faux dans le discours et dans l’opinion; après quoi il en élèvera peut-être un autre encore après celui-là, et nous n’en verrons sans doute jamais la fin.
L’étranger : Il faut prendre courage, Théétète, quand on peut toujours avancer, si peu que ce soit. Si l’on se décourageait en ce cas, que ferait-on dans d’autres conjonctures où l’on n’avancerait pas du tout, ou l’on serait même repoussé en arrière ? Il faudrait, dit le proverbe, bien du temps à un tel homme pour prendre une ville. Mais maintenant, mon bon, que nous sommes venus à bout de la difficulté dont tu parles, nous pouvons dire que le rempart le plus fort est pris et que le reste sera désormais plus facile et moins important.
Théétète : C’est bien dit…
Voilà bonne lecture ;-) Pour Nietzsche resserre toi je t’en prie :-D
@+ Caprice